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Mynaï dans toute sa complexe simplicité!
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19 avril 2006

Passage obligé

Hier je suis retournée chez le paternel chercher des trucs… Je dois vider mon ancienne chambre… J’ai ramené une valise et un carton, mais il en reste encore beaucoup. Pas envie d’y retourner, pas envie de replonger dans ces souvenirs d’«avant». Près d’un an que le paternel me demande de faire place nette et chaque fois je reporte l’échéance pour plusieurs raisons…

D’abord, il y a «LUI» je ne veux plus le voir, pas même lui parler en fait moins de contact il y a entre le paternel et moi, mieux je me porte. Trop de reproches, de non-dits qui ne peuvent l’être de toute façon. Je lui en veux et je ne suis pas prête à mettre ma colère de côté, je commence à peine à l’assumer!

Ensuite il y a cette ambiance, cette maison qui m’a vue vivre beaucoup plus de malheurs que de joies. J’y entre et c’est plus fort que moi, les mauvais souvenirs m’assaillent je ne me souviens même plus des joies… Je veux déjà partir!

Finalement il y a les objets que je dois aller y chercher. J’ai mis un an à aller vraiment, sincèrement, mieux. Un an de deuil… Aller chercher des souvenirs d’une époque révolue me blesse néanmoins. D’autant plus lorsqu’une partie de ces effets consiste en fait en des vêtements trop petits… Je ne m’étais jamais décidée à faire un réel ménage. Jeter est pour moi un double défi, d’abord pour le geste en soit, mais aussi pour le passage définitif que cela implique en jetant ces vêtements, il n’y a plus de «Et si un jour ils m’allaient de nouveau» possible, plus de retour en arrière, une guérison complète et assumée. J’y suis prête, mais j’ai quand même un peu peur. Tout jeter signifie bien sûr une libération, mais je me défais de tout point de comparaison … Je suis comme je suis au présent, ce que j’étais je ne m’en souviens plus et plus rien ne reste pour me le rappeler. Alors viennent les peurs, et si j’exagérais, si je me laissait devenir trop grosse? Plus rien pour m’arrêter, plus rien pour me permettre de redevenir «petite»… J’ai très peur, mais qu’il en soit ainsi! Et pourquoi je me laisserais aller à ce point?... Peur quand tu nous tient!

Donc ce soir et dans les jours qui suivent grand ménage, si j’ai pu me passer de ces trucs pendant près d’un an je peux bien m’en passer pour toujours non?

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